
Exercice de la cardiologie dans les pays francophones - BELGIQUE

Dans le cadre de son enquête sur la pratique de la cardiologie dans les pays francophones, après la Suisse, le Luxembourg et le Québec, le CNCH a interviewé le Professeur Agnes Pasquet, ancienne présidente de la Société Belge de Cardiologie, qui exerce à la Clinique Universitaire Saint-Luc à Bruxelles.
À la différence de la France, le système de santé en Belgique est moins cloisonné. En Belgique, les médecins peuvent travailler à la fois en milieu hospitalier et en ville, contrairement au système français où la cardiologie de premier recours est assurée par la cardiologie libérale et celle de second/troisième recours par l'hôpital ou les cliniques privées. La quasi-totalité des hôpitaux en Belgique sont publics ou privés à but non lucratif gérés par des fondations. Les cardiologues peuvent exercer en pratique privée exclusive (cabinet), en pratique mixte (hôpital + cabinet privé) ou en tant que cardiologues exclusivement hospitaliers.
Les hôpitaux disposent d'une plus grande autonomie en matière de gestion et de recrutement des médecins. Il n'existe pas de grille unique de rémunération au sein des établissements hospitaliers ; les rémunérations peuvent être basées sur les actes médicaux, sous forme de masse commune avec reversement d’une redevance négociée entre les hôpitaux et les médecins, ou encore sous forme de salariat, variant selon les spécialités. De même, la gouvernance des hôpitaux ou des services peut considérablement varier d'un établissement à l'autre.
Le financement des hôpitaux est mixte, reposant sur des montants forfaitaires, des montants de référence en fonction des pathologies, le coût réel de certaines prestations ainsi qu'un financement basé sur les "lits justifiés", équivalent à notre durée moyenne de séjour (DMS).
Retrouvez tous les détails de l’entretien avec le Professeur Agnès Pasquet : https://www.youtube.com/watch?v=mH5eSOwk7p0